Génération santé globale

Épidémies, santé mentale, maladies chroniques, crises environnementales : la santé est devenue une affaire globale. Face à ces défis systémiques, un nouveau paradigme émerge, intégrant les dimensions physique, mentale, sociale et environnementale de la santé. Une génération d’acteurs s’engage déjà dans cette transformation, avec une ambition : replacer la santé au cœur de notre souveraineté collective.

Une approche intégrée, face à des défis sanitaires fragmentés

La pandémie de Covid-19 a agi comme un révélateur : les systèmes de santé sont vulnérables, fragmentés, et souvent en décalage avec les attentes des citoyens. Elle a aussi mis en lumière le lien entre santé humaine, santé animale et santé environnementale, selon le principe « One Health ».

La santé ne peut plus être cantonnée à l’hôpital ou au médicament : elle doit se penser tout au long de la vie, dans tous les milieux, et avec une approche préventive, inclusive et territoriale. Les enjeux sont multiples :

• Explosion des maladies chroniques (obésité, diabète, cancer)
• Dégradation de la santé mentale, notamment chez les jeunes
• Inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins
• Impacts sanitaires du changement climatique

Ce constat impose une transformation systémique. Il s’agit de décloisonner les politiques publiques, de renforcer la coordination entre prévention, soins et accompagnement, et de remettre la santé au centre des priorités stratégiques des territoires et des entreprises.

Une nouvelle génération d’acteurs au service d’une souveraineté sanitaire renouvelée

La transition vers une santé globale suppose de s’appuyer sur un écosystème en mutation, porté par une nouvelle génération d’acteurs publics, privés, associatifs et académiques. Ils incarnent un modèle plus agile, plus humain, plus ancré dans les territoires.

L’Institut Choiseul met en lumière plusieurs leviers prioritaires :

• Territorialiser les politiques de santé : soutenir les expérimentations locales, adapter les réponses aux besoins spécifiques (zones rurales, QPV), renforcer les coopérations entre collectivités, ARS, professionnels et citoyens.
• Soutenir l’innovation utile : e-santé, objets connectés, prévention digitale, données de santé… L’innovation doit répondre à des besoins concrets, en respectant l’éthique et la souveraineté des données.
• Investir dans la santé mentale : levée du tabou, accompagnement dès le plus jeune âge, formation des professionnels, prévention en milieu scolaire et professionnel.
• Former aux nouveaux métiers de la santé : prévention, coordination, santé environnementale, médiation. Ces métiers hybrides sont indispensables pour faire vivre une approche globale.
• Redonner du sens au soin : lutter contre la perte de vocation, améliorer les conditions de travail, et valoriser l’engagement des professionnels de santé.

L’Europe a aussi un rôle à jouer : coordination des stratégies de résilience sanitaire, mutualisation des données, innovation réglementaire, investissements croisés. La souveraineté sanitaire ne peut être nationale que si elle s’inscrit dans une stratégie européenne cohérente.

Une génération engagée pour une santé durable, résiliente et partagée

La santé globale n’est pas un concept théorique : c’est un horizon de transformation concret, déjà incarné par des entrepreneurs, des soignants, des décideurs, des citoyens. Ils tracent la voie d’une santé plus humaine, plus intelligente, plus souveraine.